Au sein de la grande famille des métiers de la traduction, le traducteur littéraire est l’expert linguistique spécialisé pour traduire les œuvres publiées par les maisons d’édition. Son expertise rédactionnelle lui permet de restituer le contenu textuel dans une autre langue, tout en restant fidèle au style d’un auteur, pour le plus grand plaisir des lecteurs étrangers.
Le travail du traducteur littéraire consiste à traduire dans une langue cible un texte écrit par un auteur pour permettre à des lecteurs étrangers de comprendre et apprécier l’œuvre (romans, récits fantastiques ou historiques…) et le style.
Ce professionnel travaille essentiellement en tant qu’indépendant pour des maisons d’édition, voire des sociétés audiovisuelles, plus rarement pour des agences de traduction.
Après plusieurs années de collaboration avec ce type de clients, il peut bénéficier d’une évolution de carrière et occuper un poste de coordination comme responsable de pôle traduction ou chef de projet de traduction.
Il faut faire la distinction entre tradition littéraire et d’édition. La première dénomination désigne la traduction d’œuvres de fiction, alors que la traduction d’édition consiste à traduire des contenus de non-fiction (manuels scolaires, essais, documentaires, biographies…) qui peuvent être très techniques.
Pour traduire un texte littéraire dans sa langue maternelle, le professionnel missionné doit bien évidemment connaître parfaitement les langues de travail. Mais ses compétences vont au-delà de la simple maîtrise linguistique et culturelle.
En effet, il effectue un véritable travail de création artistique pour restituer les effets stylistiques de l’œuvre traduite, tout en restant fidèle à l’ouvrage original. S’il utilise des outils de TAO (Traduction Assistée par Ordinateur) pour faciliter sa mission, il mobilise surtout ses talents rédactionnels et sa créativité. Son objectif est atteint lorsque le lecteur ne se rend pas compte qu’il s’agit d’une traduction.
Selon le type d’œuvre soumise à traduction, le traducteur littéraire doit également posséder de solides connaissances sur la thématique abordée. Par exemple, pour un roman historique, la prestation demande de maîtriser les caractéristiques de l’époque afin d’éviter tout anachronisme.
En fonction des missions, il peut varier fortement selon le volume à traduire, les compétences requises (langue rare, traduction technique d’un essai médical…) et l’expérience du prestataire choisi.
En moyenne, un traducteur littéraire peut espérer une rémunération mensuelle brute de 1 600 € à 2 000 € avec un tarif établi au feuillet (21 € minimum pour 25 lignes de 60 signes). Mais, du fait de son expertise, il peut être considéré comme un auteur et donc rémunéré en droits d’auteur par une maison d’édition. Il touche un pourcentage des ventes réalisées ainsi qu’un à-valoir estimé sur les ventes à venir.
Bon à savoir : l’Association des Traducteurs Littéraires de France (ATLF) défend les intérêts de la profession.
Tout comme la profession de traducteur technique ou de traducteur-interprète de langue des signes française (LSF), exercer comme traducteur littéraire est un métier ! Il requiert donc des compétences spécifiques et nécessite de suivre une formation adaptée de niveau Bac+5.
Plusieurs établissements offrent des programmes spécialement étudiés pour se former à la traduction littéraire :
Sinon, il est possible d’acquérir les fondamentaux en matière de traduction littéraire en s’inscrivant dans l’une des écoles de référence à savoir :
Pour devenir traducteur de romans, le mieux est de suivre l’une des formations évoquées et de solliciter directement les maisons d’édition ou d’entrer en contact avec un auteur.
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