Tout chercheur ayant fait cette première expérience le sait : se lancer dans la rédaction d’un article scientifique peut se révéler un écueil un peu frustrant. Il s’agit en effet de faire preuve d’un esprit de synthèse rigoureux pour rendre compte en quelques pages seulement d’un travail complexe et foisonnant. Sans oublier d’être clair et concis ! Or, ce type de document répond à une structure bien précise. Avec méthode, la tâche n’est donc pas impossible… Voici les étapes à suivre pour rédiger un article scientifique réussi.
Pour commencer, il est essentiel de bien définir son sujet et l’objet de la recherche. Il est également important de déterminer sa cible, c’est-à-dire la revue susceptible de publier l’article, notamment afin d’adapter la rédaction au lectorat. Si la structure varie peu, on ne rédige cependant pas de la même façon pour le grand public ou un public d’initiés.
Les recherches bibliographiques et autres sont essentielles afin d’obtenir des informations fiables et exploitables. Cette étape permet de croiser ses sources.
Les publications scientifiques répondent à une présentation type. Ainsi, l’article est généralement composé de 12 parties :
Cinq de ces items – de l’introduction à la conclusion – composent le corps de l’article en lui-même. Or, du point de vue rédactionnel, l’écriture est codifiée. En effet, ces sections doivent chacune répondre à une question.
Introduction | Quelles sont les motivations des auteurs ? |
Revue de littérature | Quels travaux antérieurs portent sur le même sujet et où se situent les contributions des auteurs ? |
Méthodologie | Qu’ont fait les auteurs ? |
Résultats | Qu’ont-ils découvert en appliquant cette méthodologie ? |
Conclusion | Que signifient les résultats obtenus par les auteurs ? |
Bon à savoir : la structure du corps de l’article scientifique peut également répondre à une construction connue sous l’acronyme IMRAD pour « Introduction, Méthodologie, Résultat And Discussion ».
Il doit décrire le contenu de l’article, avec efficacité, en une dizaine de mots seulement qui mettent en valeur le domaine de recherche tout en montrant son originalité.
Il doit susciter l’intérêt du lecteur.
Si les mots-clés sont à privilégier, les abréviations sont à éviter.
Ils peuvent être mentionnés en suivant plusieurs critères : selon leur ordre de contribution, selon leur affiliation, leur rôle ou par ordre alphabétique. Il s’agit d’une discussion entre co-auteurs et superviseur.
Sont demandés pour permettre un bon référencement. Une dizaine de termes bien ciblés suffisent.
Pour être efficaces, ils doivent correspondre au contenu de l’article, mais aussi au domaine dans lequel il s’inscrit.
En 250 mots maximum, il permet de présenter le sujet et de comprendre l’objectif de l’article. Surtout, il sert à attirer l’attention du lecteur et l’incite à lire l’article (on met en avant l’aspect innovateur du travail !).
Il ne s’apparente pas à une seconde introduction. Au contraire, il doit être une version condensée de l’article, en reprenant les points principaux de ses différentes sections. Il résume la problématique de recherche, les contributions principales, la méthodologie ainsi que les résultats les plus importants et la conclusion.
Il s’accompagne d’une série de mots-clés afin d’être facilement référencé en ligne. Enfin, il est généralement proposé en français et en anglais (abstract).
Notre conseil :
Bien que présenté en première page, le résumé doit être rédigé en dernier. Pour vous aider dans sa rédaction : commencez par identifier les phrases les plus importantes de chaque section, formulez un paragraphe avec ces phrases mises bout à bout, retravaillez-le afin de le rendre cohérent et fluide.
Un soin particulier doit être apporté à sa rédaction. Elle nécessite de prendre du recul et est donc préférablement rédigée à la fin.
Une bonne introduction débute par une contextualisation du domaine de recherche (description des connaissances sur le sujet, des dernières découvertes, des références liées au sujet), qui mène à la problématique (le « pourquoi » de sa recherche dans ce cadre) : il s’agit d’identifier la question spécifique à la recherche présentée dans l’article.
Ensuite, l’introduction présente les grandes lignes des contributions des auteurs, en expliquant l’approche proposée pour répondre à la problématique : c’est la formulation des hypothèses à confirmer ou infirmer à l’aide d’expérimentations (expériences, calculs, sondages, etc.).
Enfin, il est possible de terminer en présentant le plan de l’article.
Elle sert à présenter les principaux travaux portant sur le même sujet traité dans l’article.
L’objectif est de situer les contributions des auteurs dans cette liste, mais également de démontrer une certaine connaissance du domaine.
Elle détaille, en trois points :
Elle répond au « comment » de la question de recherche.
Section la plus longue et la plus fouillée de l’article, elle doit être bien structurée pour permettre au lecteur de suivre le processus.
La description de la méthode revient sur les principaux éléments de la recherche, les étapes de sa réalisation et l’approche expérimentale utilisée pour valider les hypothèses. Si ce n’est pas fait en introduction, la notation (cette sous-partie permet de définir les symboles mathématiques utilisés) et le cadre théorique (il contextualise et place la recherche dans la continuité d’autres recherches) doivent être présentés.
Cette section mentionne les expérimentations de la recherche et fournit les détails qui permettent la reproductibilité de l’expérience.
La description du protocole expérimental et la présentation des résultats sont souvent rédigées ensemble. Les résultats peuvent être donnés sous forme de tableaux, schémas ou graphiques.
Une discussion suit généralement les résultats afin de les analyser. Elle propose un autre regard et permet à la recherche de se positionner par rapport aux autres études sur le sujet, en indiquant les limites des résultats ou les éléments à approfondir.
Elle dresse le bilan des interprétations de la recherche. La conclusion commence par énoncer à nouveau les objectifs et apports de l’étude, avant de détailler les réponses aux questions de recherche, en mettant l’accent sur les principales découvertes.
Elle montre la contribution à l’avancée des connaissances. Enfin, elle peut annoncer de futurs travaux.
Ils dressent la liste des organismes, institutions, professeurs ayant aidé à la réalisation du travail. Elle exprime une reconnaissance bienvenue, bien que facultative.
Elle présente la liste des ressources sur lesquelles s’appuie l’article : rapports techniques, thèses et autres publications citées. Elle doit respecter le format souhaité par la revue.
Ils associent certains éléments supplémentaires qui permettent d’appuyer les conclusions de l’article, sans être pour autant être essentiels à leur compréhension.
Il peut s’avérer intéressant de rédiger une deuxième version et de la comparer à la première pour ne conserver que les éléments pertinents.
La relecture est cruciale : assurez-vous que votre article est bien structuré (la forme) et intelligible (le fond). Prenez du recul et n’hésitez pas à demander l’avis d’experts scientifiques. Prenez le temps de procéder aux ajustements requis avant de soumettre votre article à une revue.
Votre article scientifique devrait être évalué en comité de lecture. Ce dernier est souvent composé de spécialistes reconnus. Certains allers-retours sont possibles, qui ne remettent pas en cause la qualité de votre article, mais permet d’assurer sa bonne réception par un plus vaste lectorat. Si vous appréhendez cette étape, retenez qu’elle est un gage de qualité.
À considérer : après la publication de votre recherche scientifique dans des revues académiques, le SEO et l’inbound marketing sont deux stratégies efficaces qui peuvent être utilisées pour accroître la portée de votre article. Elles complètent le processus de publication en diffusant votre travail auprès d’un public plus large et pertinent.
Traduire un article permet de s’ouvrir à l’international et offre ainsi davantage d’opportunité. Toutefois, la terminologie et les normes formelles sont strictes. Pour que votre travail reste crédible, vous avez tout intérêt à confier sa traduction à une agence spécialisée dans la traduction technique. Seul un expert, qui possède un bagage linguistique et technique, est en mesure de retranscrire votre article. Pour en savoir plus sur les enjeux de la traduction d’un article scientifique, consultez notre article dédié.
Lire également : Les compétences essentielles pour devenir un traducteur scientifique
Écrire un article scientifique ne s’improvise pas. Si vous envisagez sa publication dans des revues françaises, pensez à bien structurer son contenu. Suivre les bonnes étapes de rédaction, vous permet d’écrire un contenu pertinent et offre une meilleure réception de vos travaux par les lecteurs. Et pour une diffusion optimale de vos recherches, la traduction peut être confiée à des traducteurs natifs professionnels et possédant des connaissances dans le domaine.
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